Actualités de New York - une déléguée à la CSW en 2015

17 et 18 mars 2015

Si vous lisez ce blog régulièrement, vous vous êtes certainement demandé pourquoi je n’avais pas écrit le blog hier… C’est à cause des négociations. C’est pour cette raison que vous avez droit à deux jours aujourd’hui.

En fait, c’est assez difficile pour moi. Les journées sont tellement bien remplies qu’il me semble presque impossible de revenir quelques 40 heures en arrière pour me souvenir de ce qui s’est passé…

Mardi matin, je suis allée tout d’abord à la mission. En effet, il s’agissait de se retrouver pour participer à un rendez-vous avec des représentantes d’une organisation nommée IWRAW. Elle soutient les ONG qui préparent, comme la Coordination cette année, les rapports des ONG concernant la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations envers les femmes. La présentation faite a montré que l’IWRAW offre désormais de nombreuses autres prestations aux ONG mais aussi aux Etats.

Suite à cela, je suis restée à la mission pour faire un peu de paperasse avant de rejoindre le Church Center pour ma formation, la première de cette seconde semaine. Il n’y avait que quatre personnes au début puis l’une d’entre elles est partie. J’ai eu un peu peur. Finalement, d’autres sont arrivées et nous avons eu une bonne discussion !

L’après-midi se tenaient les négociations sur les documents qui traite des méthodes de travail de la Commission.

C’est ainsi que les représentants des Etats membres et uniquement eux (les ONG n’ont pas le droit de se trouver dans la salle, à part celle qui, comme moi, se trouvent dans les délégations gouvernementales). Le texte à discuter avait déjà fait l’objet de trois séances. Il était truffé de propositions de modifications. Les Etats membres, l’un après l’autre, expliquent pourquoi ils préfèrent cette formulation plutôt qu’une autre.

Vers 20h.15, la modératrice des débats décide d’une pause bienvenue après cinq heures de discussions sans pause. Certains vont chercher des pizzas, d’autres de la nourriture chinoise et les délégués ont commencé à parler entre eux. C’est très intéressant à observer ces petits groupes qui se forment pour parler d’un paragraphe ou d’un autre. On corrige au stylo sur une feuille, on photographie pour envoyer la proposition à son collègue de l’autre côté de la salle, on s’agace, on s’énerve, on sourit, on s’embrasse, on plaisante.
Finalement la modératrice fait se rasseoir tout ce petit monde et voilà qu’un compromis a été trouvé sur le texte entier. Un dernier contrôle est effectué, paragraphe après paragraphe mais il faut se rentrer à l’évidence, le compromis est bien présent dans la salle. A 1h.15, on applaudit, on soupire, on remercie les collègues, la modératrice et on court se coucher car le lendemain sera l’occasion de nouvelles découvertes.

Ce matin justement, ma journée a commencé avec la rencontre matinale des ONG. L’occasion d’échanger des informations. Après cette rencontre, je suis allée discuter des formations avec une collègue australienne et quelqu’un de la délégation. Ce fut l’occasion de voir les points positifs mais aussi les points plus épineux.

Ensuite, je suis partie pour rejoindre ma formation. Aujourd’hui, la salle était pleine à craquer, des personnes courageuses sont même restées debout pendant toute une heure… Comme d’habitude, vers la fin, lorsque l’exercice arrive, il y a de nombreuses personnes qui partent en courant.

L’après-midi, j’ai suivi deux rencontres officielles. Tout d’abord, la séance sur les communications, une sorte de bureau des doléances de la Commission. Ensuite les ONG avaient la parole pour s’exprimer sur le sujet principal de la CSW, l’évaluation de la mise en œuvre du programme d’action de Beijing.

Enfin, j’ai eu un rendez-vous avec une journaliste/pasteure suissesse qui prépare un article pour le Conseil œcuménique des Eglises.

Encore deux surprises pour vous :
1) le lien de mon intervention à l’ONU sur le site de la webtv. La modératrice me donne la parole au moment suivant : 1h. 18m. 10s.
2) une photo de ma formation aujourd’hui prise par Ursula Nakamura

Merci pour votre fidélité !

16 mars 2015

Bonsoir à vous toutes et tous !

Finalement, ce n'est que lundi soir que je reprends contact avec vous mais avec une super photo.

Mais reprenons...

Après mon dernier message, je suis allée à une rencontre du Women's Major Group, un des groupes d'ONG qui suit les négociations portant sur le programme de développement durable pour l'après-2015. La séance était relativement intéressante.

Le soir, je suis allée manger avec Damian qui était membre de la délégation suisse l'année passée et qui cette année travaille pour la Mission du Liechtenstein.

Dimanche, je suis allée au Metropolitan Museum of Arts, l'un de mes préférés au monde. Après deux heures passées dans les couloirs des parties dédiées à l'égyptologie et aux collections grecque et romaine, je suis allée manger à l'excellent Cipriani at Grand Central, un restaurant qui se trouve dans le grand hall de la gare centrale de New York.

Ce lundi,  la journée a débuté à la Mission. Je suis ensuite allée à la discussion du matin où j'accompagnais l'ambassadeur Paul Seger qui y intervenait dans une discussion qui portait sur comment les hommes et les garçons peuvent faire avancer les choses pour atteindre l'égalité entre femmes et hommes.

Après une pause midi à travailler sur l'événement de l'après-midi, je suis allée à la discussion de l'après-midi où je devais intervenir pour la Suisse sur le thème des normes sociales et des stéréotypes. C'est lors de mon intervention que Flurina Derungs a pris la photo que vous avez pu découvrir.

Ce soir, nous sommes allées au restaurant et il me faut vite aller me coucher. Il y a encore des domaines où l'égalité n'existe pas, mais c'est tant mieux, car je ne souhaite les migraines à aucune personne qu'elle soit un homme ou une femme.

A la prochaine !  

13 mars 2015 

Tout d'abord, veuillez me pardonner le retard dans la livraison du blog aujourd'hui. Ce n'est que le samedi matin que je vous écris ces lignes puisque en rentrant dans ma chambre le vendredi soir, j'étais éreintée. C'est là que l'on se rend compte de l'intensité des semaines de conférence vécues ici. 

Mais, avant de vous parler plus particulièrement de la vie de déléguée, laissez-moi vous parler de la journée de vendredi 13 mars.

Je suis partie assister au briefing du matin et, une fois de plus, je n'y suis pas arrivée. Tout d'abord, je n'étais pas en avance... puis la salle avait à nouveau changé...

Bref, je suis allé dans la salle où avait lieu le dialogue intergénérationnel. Pendant toute la journée, se sont succéder des témoignages de féministes qui ne demandaient pas toujours la lune mais parfois simplement le droit d'aller à l'école, le fait que les hommes participent aux tâches ménagères ou encore le droit de ne pas avoir à dire si on est lesbienne parce qu'on a l'âge d'être candidate à la présidence d'un Etat et on n'est ni mariée ni mère.

D'autres discussions interactives ont été menées sur différents thèmes. Y participaient des femmes et des hommes de tous les âges, de 16 à ...

J'ai dû partir à un moment donné pour rejoindre ma formation. Il me semblait être un peu moins fit ce vendredi, mais les personnes présentes semblent avoir apprécié tout de même.

A 17h.30, la journée intergénérationnelle était terminée et je suis retournée à la mission pour voir s'il y avait encore quelqu'un. J'ai bien fait car une partie de l'équipe s'en est allée ou s'en va demain. Suite à cela, je suis allée au supermarché du coin acheter de bonnes petites choses à manger. Hier soir, le menu était du saumon fumé :-)

Comme je vous le disais en début d'article, je sens aussi dans mon corps l'effort que représente une semaine ici.

Tout d'abord, et tous les déléguées et délégués le soulignent, on sent ses pieds! Je regrette de ne pas avoir un de ces gadgets qui comptent le nombre de pas que je fais par jour, vous seriez très étonnés des résultats qui apparaîtraient sur l'écran. De plus, à l'ONU, l'expression "salle des pas perdus" pourrait s'appliquer à l'ensemble des corridors des lieux que nous visitons...

Le second signe, ce sont les épaules. J'ai porté des kilos et des kilos pour rien. On garde des documents sur papiers mais il semble clair que nous devrions oublier cette manière de faire. Ce sera mon but pour la semaine prochaine: prendre le petit sac et voyager pendant la journée. On verra!

Enfin, on perd du poids. Je ne vois pas encore très clairement la différence mais quand même. Personne ne mange à midi pour différentes raisons. D'abord, on n'a pas le temps. Les pauses de midi accueillent des événements intéressants, pour ma part, je donne ma formation. Le soir, personne n'a envie de sortir. On se force mais souvent plus pour boire un truc et plaisanter en équipe plutôt que pour manger. Bref, une conférence à l'ONU est une excellente manière de faire un régime.

Nous sommes maintenant le week-end et le prochain blog sera mis en ligne uniquement dimanche soir à New York. Je vous souhaite une excellent week-end, tout particulièrement à Jules, mon garçon, qui fête ses 15 ans. Jules, tu viens de faire ton premier service de baby-sitting. Tu n'as aucune idée à quel point le fait que tu fasses du baby-sitting est vu comme révolutionnaire par certaines femmes venant de pays où cela semble impossible qu'un garçon fasse du baby-sitting !   

12 mars 2015 

Du petit-déjeuner à la nourriture coréenne...

Ici les jours se suivent mais ne se ressemblent pas forcément.

La journée a débuté avec le petit-déjeuner proposé aux ONG suisses ou basées en Suisses. C'est une bonne douzaine de personnes qui sont venues à la Mission d'horizons différents. Il était très intéressant de discuter avec ces femmes.

L'ambassadeur Paul Seger est venu nous saluer et s'est retrouvé à répondre pendant une bonne demi-heure aux questions posées par les représentantes de ces ONG. 

La fin était assez abrupte puisque j'ai dû quitter ce petit monde pour une conférence téléphonique pour l'AMGE concernant l'implantation du guidisme dans de nouveaux pays. Cette conversation reliait des femmes aux quatre coins du monde puisque nous avions avec nous des femmes du Sri Lanka, de la Finlande, du Canada, d'Afrique..Quel bonheur cette technologie qui nous permet de nous parler comme si nous étions dans plusieurs quartiers de la même ville.

En suite de cela, je devais courir à un événement organisé par l'AMGE, l'Associaiton mondiale des guides et éclaireuses. Malheureusement pour moi et très heureusement pour elles la sécurité nous interdisait de les rejoindre tant il y a vait du monde dans la salle. Je suis donc allée dans le corridor pour préparer la présentationt PowerPoint pour la formation en français. Je m'en réjouissais tant.

Arrivée dans la salle vers 12h.15, j'ai été bien surprise de découvrir que plus de  la moitié de la salle était anglophone. J'ai donc fait la formation en deux langes et il faut reconnaître que cela s'est très bien passé.

Après avoir brièvement croisé deux jeunes américaines de San Franciso qui veulent s'engager dans le mouvement féministe, je suis allé à une assemblée d'une des coalitions qui s'engagent pour défendre les intérêts des femmes dans le cadre des négociations concernant la déclaration et le programme de développement durable pour l'après-2015. Je craignais ne connaitre personne, je me suis retrouvée à reconnaître environ sept personnes sur les 50 présentes, preuve que mon réseau prend de l'ampleur.

Ce soir, une bonne partie de la délégation est allée manger à Korea Town. Mmh, délicieux.

Demain, la journée sera consacrée au dialogue intergénérationnel. Je m'en réjouis ! 

11 mars 2015 

150 e-mails, la peur d'avoir fait une bêtise et les points de vue différents...

Dans la suite logique des journées précédentes, cette journée n'a pas manqué de piment, de courses, de soucis et de satisfactions...

La journée devait commencer en douceur par la rencontre quotidienne des ONG. Oui, mais voilà... j'avais oublié la clé... la clé de la Mission, un haut lieu de la diplomatie suisse et voilà que je ne trouve pas la clé qui m'a été confiée. Zut, flûte, m...ince alors...

Après une nuit assez courte due à l'angoisse, je file à la mission et ai le plaisir d'y trouver... ma clé là où je l'avais laissée la veille, sur le bureau d'Alice... Quel soulagement ! Je repars donc le coeur léger pour ma séance. Je suis très étonnée par le manque de personnes présentes. Et voilà que je vois arriver Meike... Zut, flüte, m...ince alors...

Voilà que j'ai oublié d'imprimer les papiers dont elle a besoin pour son badge. En effet, inscrite à la dernière minute en remplacement d'une autre personne, son inscription n'avait pas été acceptée... J'ai donc commandé un badge annuel en urgence. Et voilà que l'autorisation était arrivée. L'autorisation oui, mais l'autorisation à mon cerveau de fonctionner parfaitement non... Nous retournons à la Mission après s'être rendues compte que la séance que j'attendais tant n'avait pas lieu dans le bâtiment que je croyais. Zut, flûte, m...ince alors.  

Nous allons donc à la Mission et je connecte mon ordinateur au réseau WiFi pour imprimer. Quelque chose ne fonctionne pas et bloque mon ordinateur... Zut, flûte, m...ince alors.

Le technicien de la Mission arrive, il se désespère devant un ordinateur fonctionnant sur Windows 8.1 et en français de surcroît. Pourtant, nous ne pouvons pas régler à nouveau l'ordinateur et je dois faire des pieds et des mains pour permettre à Meike d'avoir son badge. Nous nous mettons en route pour le bureau des badges. Je me dis qu'il est temps de prendre mon badge annuel pour la coordination (histoire de montrer à ECOSOC que nous sommes actives). Après discussion avec une employée du bureau, il apparaît que je ne peux prendre ce badge avant que lorsque l'autre badge sera rendu. Zut, flûte, m...ince alors...

Et nous n'en étions qu'à 10h.20 ?!?!?! Je vais rejoindre une séance dans la salle de l'assemblée générale pour me rendre compte après quelques 15 minutes que je dois courir pour aller à un rendez-vous. Zut, flûte, m...ince alors.

C'est Rabéa du Maroc qui m'attendais pour aller boire une eau minérale en discutant de la formation pour les Etats arabes. Très chouette rencontre, comme toujours.

12h.30, l'heure qui marque ma rencontre avec une vingtaine de jeunes pour la formation qui leur est offerte. A eux, comme à d'autres personnes pendant cette quinzaine, je leur explique ce qu'est la Commission de la condition de la femme, où les normes internationales en matières de droits humains des femmes sont inscrites, la différence entre la loi souple et la loi dure, ce qu'est du langage concerté, comment se déroulent des négociations au niveau multilatéral international et enfin nous finissons par un exercice de présentation. Tout se passe bien.

Je pense alors être à l'abri des zut, des flûte et des m... et vais écouter la table ronde au niveau ministériel à laquelle Sylvie Durrer participe. Elle fait une excellente déclaration concicse avec une exemple concret et une ouverture sur le futur. Je regarde mon ordinateur: 150 mails depuis le soir précédent: eh oui, vous l'avez deviné: Zut, flûte, m...ince alors.

Pleine de courage, je les prends les uns et les autres. Je finis tout juste avant la deuxième formation de la journée, celle que j'avais préparé avec Rabéa le matin. Je vais dans le centre ecclésial en face de l'ONU et assiste à une sorte de crise au sujet de cette séance de formation. Une partie des personnes présentes quittent la salle. Zut, flûte, m...ince alors.

Nous continuons le travail. Des femmes de Libye, de Syrie, d'Irak ou d'Iran sont présentes. Je dois dire que je suis admirative face à ces femmes qui vivent dans des pays qui rencontrent de telles difficultés. A 20h.15, après une bonne journée bien remplie, je peux retourner dans ma chambre avec du melon frais, du pain, du fromage et un magnfique jus de grapefruit...

Formidable, youpie et ch...ouette ;-)

10 mars 2015 

Quelle journée! Le moins qu'on puisse dire, c'est que nous sommes maintenant en altitude de croisière... En effet, les journées sont bien remplies depuis la première minute à la dernière minute...

J'ai pu passer d'une casquette à l'autre durant toute la journée. C'est là que je me rends comptes qu'à 42 ans, et bien on devient un moins rapide pour switcher d'un sujet à l'autre, d'une langue à l'autre et d'une réalité à l'autre...

La journée a débuté par une séance de délégation. Vous vous demandez peut-être ce que nous y discutons. Et bien, chacun parle de la journée précédente, de ses objectifs pour la journée à venir. Les autres vont alors renchérir sur un point ou l'autre, compléter votre description d'un événement auquel vous avez assisté ou encore vous demander des précisions ou votre avis sur ce que vous avez raconté.

Après cette séance, nous nous sommes souhaité une bonne journée. Je n'ai pas revu certains du reste de la journée tant nous avons tous quelque chose à faire...

Je suis d'abord aller soutenir Sylvie Durrer, cheffe du Bureau de l'égalité entre femmes et hommes à une table ronde ministérielle sur le sujet de la vie économique des femmes. Sylvie Durrer avait préparé une déclaration mais ne l'a finalement jamais lue puisque le temps imparti ne permettait pas d'entendre tous les pays présents. Il était alors temps pour moi de partir et de rejoindre un bâtiment de l'autre côté de la rue pour ma prochaine action.

Je vous l'ai déjà écrit, je donne aussi des formations et aujourd'hui se trouvait présent mon premier groupe d'apprentis... Un groupe très sympa. Avec les plus courageux, nous avons terminé avec une présentation d'arguments pour un discours dans l'ascenseur et je dois dire que ce petit monde a très bien travaillé...

Cela m'a conduite jusqu'à 14h.00. Je suis retournée au bâtiment de l'Assemblée générale pour prendre des notes pendant la Discussion générale, vous savez, la longue litanie des pays qui parlent chacun pendant cinq minutes pour dire ce qu'ils ont fait de merveilleux pendant les 20 prochaines années et quels sont les défis auxquels ils sont encore confrontés (quoique certains pays oublient tout simplement la seconde partie...) En fait, une de mes collègues de la délégation était aussi là et c'est finalement elle qui a pris des notes. J'en ai donc profité pour traiter des mails reçus depuis le matin. (99 en une seule matinée... vive la CSW!).

16h.30 était l'heure de la deuxième formation de la journée. C'était pour la région Amérique du Nord et Europe. il y avait énormément de personnes dans cette salle. Je crois que la formation a bien passé ! Ensuite il y a eu un travail en petits groupes pour présenter le travail prévu pour les prochains jours.

Il était alors temps pour les loisirs: une soirée de gala organisée par ONU Femmes dans un théâtre de New York (petite note familiale interne: ce théâtre était celui qui était au pied de notre appartement loué à la 33e rue, là où toutes les voitures de police étaient parquées la nuit...). Mis à part des chanteurs inconnus, nous avons eu des discours de diverses personnalités: Bill de Blasio, maire de New York, Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations Unies, Phumzile Mlango Ngucke, directrice d'ONU Femmes,  Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Libéria, Melinda Gates, épouse de Bill et... Hilary Rodham Clinton, first lady inspirante pendant la Conférence de Beijing, il y a 20 ans.

C'est donc avec le sentiment du devoir accompli que je suis rentrée à l'hôtel pour manger un petit quelque chose en chambre.

Demain offrira de nouvelles perspectives !

Je ne voudrais pas terminer la description de la journée sans relever la gentillesse des personnes ici. Plusieurs sont venues me remercier à la fin d'une formation. L'une d'entre elles m'a même remerciée pour ma sagesse. Cela m'a fait sourire, mais cela m'a montré aussi à quel point la démarche de cette formation est importante.

A demain! 

9 mars 2015

Permettez-moi tout d'abord d'attirer votre attention sur quelques photos prises entre hier et aujourd'hui ! Vous les trouverez en cliquant ici.

La Session de la Commission a donc débuté aujourd'hui. Ce fut donc la première vrai journée entière en délégation.

Tout d'abord, nous aons eu une rencontre à la Mission. Nous avons alors pu prendre possession des lieux et nous répartir les postes de travail dans le bureau des délégations. 

Ensuite, nous sommes allés ensemble jusqu'au bâtiment de l'Assemblée générale de l'ONU. Je dois reconnaître que c'est assez impressionnant d'entrer dans cette salle. D'abord, elle est très grande, mais surtout, quand on regarde la tribune, on se souvient forcément de quelques personnalités de premier rang qui s'y sont tenues pour un discours à  cette noble assemblée.

C'est en fin d'ouverture de séance que la Déclaration politique a été adoptée par consensus dans un silence de plomb. Je l'ai dit, cette année, la Commission ne discute pas d'un thème spécifique mais procède à l'évaluation de la mise en oeuvre du Programme d'action qui avait été décidé il y a maintenant 20 ans. Cette déclaration se veut la volonté d'aller de l'avant sur le sujet et de mettre enfin en oeuvre l'égalité entre femmes et hommes dans ce monde.

Après ce moment important, j'ai pu rejoindre les femmes des ONG de la région Afrique pour les conduire dans une formation surles formalités mais aussi les droits humains des femmes. La séance étaient intéressante, les femmes bien réceptives malgré les inévitables soucis de traduction simultanée...

Suite à cette formation, je suis retournée dans la salle de l'Assemblée générale pour prendre des notes alors que le reste de la délégation assistait à ce qu'on appelle un side-event qui était présidé par Benno Bättig, le secrétaire général du DFAE et auquel participait Corine Mauch, syndique de Zurich.  

Un side-event étant un événement (souvent une sorte de table ronde interactive) organisée en marge du programme officiel et organisé par un pays ou par une entité de l'ONU.

J'ai ensuite enfin rejoint Marisa Birri et Meike Sahling. Nous avons un peu échangé sur nos attentes, les événements auxquels nous participions. Ce petit moment dans un café du coin était bien sympaathique. Je dois aussi dire que cela m'a fait du bien de pouoir m'asseoir quelques minutes. 

Il était ensuite trop tard pour aller à la réception du NGO CSW. Je suis donc rentrée à l'hôtel. Il était encore temps d'avoir un appel skype pour préparer la formation de demain puis de travailler sur un autre sujet lié à la Suisse.

Et voilà que le temps a passé. Il est plus que temps d'aller se coucher... A demain pour une nouvelle journée bien remplie. 

8 mars 2015

Une journée de souvenir, de mémoire, de découverte, de coordination et de dégustation.

Le dimanche qui précède la CSW est toujours un moment intéressant en matière de préparation thématique, mais aussi de considérations plus pratique. Cette année, c'est sur une des scènes les plus extraordinires que nous avons partagé nos émotions : la scène du théâtre Appolo. Le théâtre Appolo, c'est à la fois Aretha Frankline Louis Armstrong... le grand temple de la culture afro-américaine de Harlem.  Aujourd'hui il accueillait des personnes qui défendent les droits humains des femmes. Il est difficile pour moi de vous dire combien de femmes ont assisté à ce lancement du Forum des ONG, mais leur ferveur, leur passion, leur persévérence étaient impressionnante. Nous avons entendus plusieurs discours mettant en lumière les 40 années d'activisme depuis la première conférence mondiale des femmes à Nairobi.

Ruchira Gupta, une femme indienne qui travaille depuis des années pour lutter contre la traite des femmes et des filles à des fins sexuelles, nous a dit, par exemple, que l'égalité serait pleinement réalisée quand les mentalités auront changé et que nous serons présentes pour accompagner la dernière victime de la trainte à des fins sexuelles. 

Vers 12h., je suis partie de cette manifestiation de lancement préparer pour un rendez-vous avec mon lit. En effet, une méchante migraine me taraudait.

Je suis ensuite ressortie pour participer à la manifestation de la Marche pour les femmes. C'était ma première manif et je dois dire que j'étais acceptable, mais sans plus, dans ce rôle de manifestante... Il me manquait très clairement de la pratique à côté de personnes qui militent pour les droits humains depuis des années. Cela restait tout de même une très jolie expérience et une très belle occasion de faire un peu de marche dans les rues de New York. En tout, j'ai tout de même été en route pendant deux heures, ce qui est très raisonnable ;-)

La Mission suisse a été ensuite mon havre pendant une à deux heures. En effet, tous les membres de la délégation sont dorénavant arrivés et il était temps d'avoir notre première rencontre de délégation ici à New York. Mise à jour de la situation actuelle de négociation des textes, éléments pratique sur la vie de délégués à New York, rencontre avec le personnel de la Mission qui sera avec nous ces prochains jours ont été les points importants de cette séance. Nous nous sommes ensuite retrouvés dans un restaurant indien pour partager le seul repas en commun avant le programme chargé des uns et des autres.

La Syndique de Zürich, Madame Corine Mauch, nous a aussi rejoints. Elle est à New York pour une journée et pour participer à un side-event. 

C'et donc maintenant que tout va véritablement commencer. 

7 mars 2015

Alors que la Suisse regardait les femmes se rassembler sur la Place fédérale, c'était encore le calme ici. La journée a été assez tranquille. Il fait un froid de canard... Après être allée travailler à la Mission, je suis allée trouver les membres de l'AMGE (les guides et éclaireuses) qui passent par le plaisir d'ue formation .

A la Mission, au milieu de ces murs ultra-froids (le chauffage ne fonctionne pas le week-end...) j'ai pu me concentrer un peu sur certians sujets.

La rencontre avec les guides et éclaireuses était, bien évidemment, vivifiante!

Le soir, je me suis retrouvée avec la présidente des Femes juristes suisses. Nous avons parlé de nos projets pour les prochains jours.

6 mars 2015

Et c'est reparti!

Je dois bien admettre que cette première journée de travail était bien remplie... Mais pour les personnes qui n'avaient pas suivi mon blog l'an passé, voici qui je suis et ce que je fais ces jours...

Je me nomme Anne Guyaz, je travaille pour la Coordination post Beijing des ONG Suisses (ci-après la Coordination), dont vous visitez une des pages Internet. Je suis aussi membre du PLR, vice-présidente du Conseil communal de la Commune d'Ecublens et candidate à la candidature pour les élections du Conseil national sur la liste thématique du PLR Vaud, membre du Conseil mondial de l'Association mondiale des  Guides et Eclaireuses (AMGE) et finalement (mais c'est une des parts les plus importantes de ma vie) maman d'un fils de 15 ans dans quelques jours.

Je suis donc à New York pour assister à la 59e session de la Commission de la condition de la femme, une commission du Conseil économique et social de l'ONU qui existe depuis la création de l'ONU à la sortie de la Deuxième Guerre mondiale. Cette année, les thèmes principaux sont les suivants: il s'agit d'une part de faire le bilan 20 ans après l'adoption des conclusions de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes de l'ONU tenue à Beijing. Ces conclusions se déclinaient en deux documents : la Déclaration et le Programme d'action de Beijing que vous retrouverez ici . Une déclaration politique pour les 20 ans de cette conférence mondiale a été négociée et devrait être adoptée en début de la session, lundi. L'autre sujet débattu est un sujet non pas politique mais technique à la base. Il s'agit en effet de revoir les méthodes de travail de cette commission. Oui, mais revoir les méthodes de travail dans un contexte actuel très tendu, ce n'est pas une mince affaire. De plus, se pose la question de la place de la société civile dans la Commission. Il s'agit entre autres de discuter de la place que l'on fait à la société civile lors des négociations ayant lieu chaque année.

Je participe à cette session tout d'abord en qualité de représentante de la société civile au sein de la délégation officielle de la Suisse. Je parlerai davantage de cette délégation dimnanche soir. Mais j'ai également un rôle dans le cadre du forum des ONG qui a lieu parallèlement à la CSW (une sorte de Porto Allegre de la condition de la femme). Cette formation porte justement sur l'influence que la socitété civile sur des négociations dont elle est exclue. Enfin, l'AMGE a une délégation d'une douzaine de personnes qui participe à cet événement. En tant que membre du Conseil mondial, je vais également travailler avec les jeunes déléguées, sur les messages plus spécifique de l'AMGE.

Alors qu'ai-je bien pu faire ce vendredi alors que la CSW ne commence ses travaux que lundi matin?

J'ai commencé par une visite à la Mission suisse auprès des Nations Unies. Basée au 29e étage d'un immeuble de la 3e avenue proche du Chrysler Building, elle regroupe tout le personnel diplomatique suisse qui travaille dans les différents organismes du système onusien à New York. Une mission est dirigée par le Représentant permanent qui a le titre d'ambassadeur. J'y suis passée principalement pour y récupérer une clé et une carte qui me permettra d'entrer dans les locaux de la mission chaque jour que Dieu fait jusqu'au 21 mars.  

Ensuite, je me suis rendue à l'ONU et ai pu découvrir un bâtiment qui était fermé l'an passé: le bâtiment de l'Assemblée générale. Nouvelles salles, voilà qui m'a donné l'occasion de me perdre une ou deux fois dans les couloirs. J'ai parfois fait des kilomètres pour effectuer un trajets de quelques dizaines de mètres. Je ne désespère pas, cela s'améliorera.

Dans une des plus belles salles de l'ONU, la Salle du Conseil des tutelles, j'ai assisté à la première moitié du Débat de haut-niveau (comprenez avec quelques ministres dans la salle) sur le thème de l'égalité des sexes. C'était un débat typique de l'ONU: après l'ouverture de la journée (participation de trois chefs d'Etat ou de gouvernement: la présidente de la Croatie, celle du Libéria (annonçant la merveilleuse nouvelle de la fin de l'épidémie d'Ebola dans son pays) et le premier ministre turc), donc après l'ouverture, nous avons eu droit à la première discussion sous la forme d'une table ronde suivie d'une discussion générale. L'un après l'autre, les pays font état de leurs progès et des défis auxquels ils sont confrontés. Il ne vous étonnera pas de savoir que ces défis sont proches quels que soient les Etats...

Pour la pause de midi, rien à manger, mais un side event (une manifestation organisée par une entité de l'ONU, un Etat membre ou une ONG). Ce side-event était entre autres organisé par la Suisse et traitait de l'obligation ou non des pays de devoir rendre des comptes sur la situation en matière de mise en oeuvre la Déclaration et le Programme d'action de Beijing. 

J'y ai retrouvé Damian Vogt, jeune diplomate helvético-lichtensteinois. L'an passé, il était représentant de la jeunesse dans la délégation suisse et, cette année, il assiste aux négociations pour le compte du Liechtenstein. il est néanmoins toujours aussi actif et passionné par les discussions sur les droits des femmes.

C'est là qu'il m'a annoncé qu'une séance de négociations pour le texte sur les méthodes de travail avait lieu juste après le side-event. Après l'avoir clarifié avec la délégation suisse j'y suis donc allée pour prendre note des positions des uns et des autres. La discussion était difficile. Je n'en dirai pas plus, ce sont des négociations à huis clos...

C'est alors que je suis rentrée à l'hôtel en passant par la sympathique épicerie du coin. Un petit verre de chardonnay californien a très bien clôt cette première journée plutôt intensive.

J'aimerais juste encore partager avec vous le plaisir de revoir des gens que l'on estime. S.E. l'ambassadeur Paul Seger, Représentant permanent, et ses noeuds papilllons quasi légendaires (très jolie couleur aujourd'hui), Christine Löw, une modératrice de négociations appréciée des délégations présentes et quelques femmes dont j'avais fait la connaissance l'an passé à la CSW. Ensemble, nous partageons une volonté de voir la situation des femmes s'améliorer.

Il est temps maintenant d'aller me coucher. La journée de demain sera plus calme. Vous pourrez cependant constater qu'il y aura encore fort à faire !

Première journée bien remplie, vous l'avez remarqué !

A demain! 

Début mars 2015

Chères amies, chers amis,

Cette année à nouveau, j'ai le grand plaisir de vous rendre rapport de ma participation à la 59e session de la Commission de la condition de la femme (Commission on the Status of Women - CSW). Je vais à nouveau consacrer une partie de ma soirée à partager avec vous ce que j'y vis et ce que j'y décris. La première contribution sera publiée vendredi 6 mars durant la soirée à New York.

A bientôt !

Anne Guyaz