Rundbrief 2014

Rundbrief  2014 (pdf, 15 S.)

Editorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

Parfois certaines décisions du Conseil fédéral nous étonnent très favorablement. Cette année, Noël est arrivé avec quelques semaines d’avance. En effet, c’est en ce mois de novembre que le Conseil fédé-ral a pris une décision concernant la représentativi-té des femmes au sein des Conseils d’administrations des entreprises proches de la Confédération.

Même si la décision ne concerne qu’un quota-cible et non une contrainte, il faut reconnaître que nous sommes devant un changement qui fait écho à toutes les voix présentes dans la presse depuis le début de l’année.

A mes yeux, cette décision reflète surtout le succès d’une approche multilatérale d’un sujet qui touche les femmes. En cela, c’est certainement l’objet d’un changement d’approche dans la volonté de nombre de femmes et d’hommes de tendre vers l’égalité.

En effet, les arguments avancés ne portaient pas uniquement sur l’injustice, le manque de reconnais-sance et la crainte mutuelle entre les hommes et les femmes.

Les articles dans la presse économique portaient sur un tout autre argument : la valeur économique des femmes, et plus encore, des femmes au béné-fice d’un poste de cadre. Cette valeur n’était pas démontrée au niveau du salaire, mais au niveau de la réussite de l’entreprise. Pour une fois, il n’était pas question de montrer les femmes comme des « employées à bon marché », mais comme de véritables atouts pour l’ensemble de l’entreprise.

Dans le cadre des votations portant sur la famille, l’accent a été porté sur toutes ces femmes qui ef-fectuent des études au niveau universitaire et qui ensuite ne se placent pas sur le marché du travail.

Indéniablement, de nouvelles pistes sont à trouver pour donner une véritable chance à ces femmes de faire bénéficier toute la société de leur talent.

La décision du Conseil fédéral est un véritable défi pour l’avenir. Car maintenant qu’une volonté pol-tique est exprimée, il faut la mettre en œuvre.

A nous, femmes et organisations de femmes de rappeler au bon souvenir des responsables de ces entreprises proches de la Confédération de tous ces arguments économiques qui viennent complé-ter les arguments plus « classiques ».

Cette année, pour Noël, nous avons reçu un beau cadeau de la Confédération. Il ne s’agit pas d’un « susucre » pour faire plaisir aux femmes, mais d’une vraie responsabilité face à l’avenir.

Anne Guyaz, Coordinatrice